12 décembre 2007

Notre besoin de consolation est impossible à rassasier

Les Têtes Raides adaptent un texte par album. Vian la dernière fois, et encore avant, Desnos.
Cette fois-ci "Notre besoin de consolation est impossible à rassasier", de Stig DAGERMAN.

Il y est question de "faire un pas de côté".
Tiens, Gébé, tu avais chipé ça ici ?

"Mais tout ce qui m’arrive d’important et tout ce qui donne à ma vie son merveilleux contenu : la rencontre avec un être aimé, une caresse sur la peau, une aide au moment critique, le spectacle du clair de lune, une promenade en mer à la voile, la joie que l’on donne à un enfant, le frisson devant la beauté, tout cela se déroule totalement en dehors du temps. Car peu importe que je rencontre la beauté l’espace d’une seconde ou l’espace de cent ans. Non seulement la félicité se situe en marge du temps mais elle nie toute relation entre celui-ci et la vie.
Je soulève donc de mes épaules le fardeau du temps et, par la même occasion, celui des performances que l’on exige de moi. Ma vie n’est pas quelque chose que l’on doive mesurer. Ni le saut du cabri ni le lever du soleil ne sont des performances. Une vie humaine n’est pas non plus une performance, mais quelque chose qui grandit et cherche à atteindre la perfection. Et ce qui est parfait n’accomplit pas de performance : ce qui est parfait œuvre en état de repos."
On peut lire ici le texte de Stig DAGERMAN.