18 février 2017

Mais à quand un parfum "chlore" ?


Je me souviens de la piscine avec le club.
Tout le monde prend sa douche et se savonne 
avant de pénétrer dans l’eau.
Alors que dans les créneaux loisirs, hein.
C’est de l’hygiène pour soi et les autres, c’est du bon usage.
Je m'en souviens comme d'un rituel de passage, 
du monde atmosphérique au monde plouf ; 
davantage même que l’entrée dans l’eau.

Je me souviens des filles en maillot une pièce,
parce qu’on n’est pas là pour rigoler, ni à la plage.



Je me souviens que contrairement
à la piscine avec le collège, 

personne ne se cache derrière personne, 
ni ne croise les bras pour camoufler sa poitrine ;
rien de ce type. 

On ajuste son maillot d’un « clac ! » net 
si une fesse se dévoile un peu trop, c’est tout.

D’ailleurs, personne ne regarde vraiment personne
en tant que corps. 

Un peu comme la nudité dans le monde médical, 
qui n’est pas un dévoilement d’intimité. 
Ou plutôt qui ne devrait pas l’être, 
on peut toujours tomber sur un médecin indélicat, y’en a.
Bon, on n'est pas sans voir ses compagnons tout de même, hein.


(Bastien Vivès, le goût du chlore)

Nous sommes là pour nager. Nous nageons.
Et on rigole bien aussi. 

Si je m’éloigne pour une raison quelconque, 
depuis les gradins par exemple, 
je ne vois que des têtes émergées,
beaucoup avec des bonnets de bain.


J’y ai toujours vu des boules de billard 
sur un tapis bleu ondulant légèrement.

Je me souviens de tous entrant dans l’eau
en y plongeant ou sautant. 

Nous en sortons bien sûr trempés, 
et je me souviens observer les peaux 
à l’aspect alors si spécial. 
Satinées. 
Irisées de gouttelettes,
parfois un peu de chair de poule, 

les poils un peu hérissés,
enfin, vous voyez, je pense. 


Une peau qui prend la lumière comme nulle autre, 
quand le soleil couchant traverse les grandes baies, 
sur lesquelles sont collées des images de rapaces 
pour éviter que des petits piafs des villes ne s’y fracassent. 
Ça arrive tout de même parfois, « bang ! ».

C’est d’après que je voulais parler, initialement.
Parce que le pendant, dans l’eau,
c’est hors de ma portée 
d’espérer vous décrire 
comment je le vis, aujourd’hui encore. 
Cette sérénité, cette fluidité des corps et du milieu, 
cette ambiance sonore si particulière,
comment les décrire ? 


Rien à voir avec le brouhaha des horaires publics. 
Il y a aussi le voisinage avec les pompiers, 
qui s’entraînent sur la ligne d’eau voisine. 
Les femmes enceintes
ou les bébés-nageurs dans le petit bain. 

Nager en surface et voir les plongeurs, 
au fond de la fosse, tout là-bas au fond. 
Chacun est à sa place, dans un monde différent.

Enfin bref. 
À la sortie du bâtiment municipal, 
il y a celles et ceux qui commencent
par allumer une cigarette. 

Je n’ai jamais compris. Même en période fumeur, 
j’ai tout sauf l’envie d’en griller une après un effort. 
Et surtout après la natation. ‘comprends pas.

On discute, sac sur l’épaule ou jeté dans un coin. 
Quelques-uns vont parfois boire une bière. 
Oui, ce n’est pas tellement mieux que la clope, 
pour des sportifs. 
Mais nous n’avons jamais été des pros non plus. 
Enfin, pas moi ! 

Toujours est-il que tout le monde sent le chlore, 
et c'est là que je voulais en venir. 
Même ceux qui se parfument dans les vestiaires 
sentent surtout le chlore, quoi qu’ils puissent faire. 
La peau sent le chlore. 
Les cheveux sentent le chlore. 
Je me souvient surtout des joues qui sentent le chlore, 
quand on se fait la bise avant de se séparer. 
L’autre sent le chlore, 
et je sens le chlore comme lui ; 
aussi rincés, lavés, séchés, soyons-nous.

Pas le chlore écœurant de la piscine couverte, 
close en hiver. 
Pas celui des vestiaires non plus. 
Il faudrait donner un autre nom
à ce léger parfum de chlore, 
bien plus délicat, tellement plus subtil, 
sans doute issu d’un mélange 
avec l’odeur du corps lui-même. 
Ce parfum ne persistera pas au-delà de la soirée. 

C’est ce chlore que je voudrais en parfum. 
Il sent aussi bon à mes yeux (à mon nez, plutôt) 
que le salé qui nous recouvre en sortant de l’Océan. 
Mais ceci est une autre histoire.



06 novembre 2008

religion caca



On a récemment découvert
une lettre inédite d'Albert Einstein,
que ce dernier avait envoyé
au philosophe allemand Eric Gutkind en 1954.

Le physicien écrit notamment :
"Le mot Dieu n'est pour moi rien de plus
que l'expression et le produit des faiblesses humaines ;
la Bible, un recueil de légendes,
certes honorables mais primitives

qui sont néanmoins assez puériles."

A propos du peuple juif,
"auquel [il] appartient[t] avec plaisir
et avec qui [il a] une profonde affinité mentale",
Einstein précise qu'il "ne voi[t] rien d'élu chez eux"
et que la religion juive est
"comme toutes les autres religions,

l'incarnation des superstitions les plus enfantines".

Cette lettre remet enfin les pendules à l'heure.
Jusqu'ici, on nous vendait Einstein plus conciliant
à l'égard des curés,
à cause de citations mal comprises comme
"Dieu ne joue pas aux dés".
Fini désormais les ambiguïtés :
tout est relatif pour Einstein,
sauf Dieu, qui n'existe pas.

La lettre d’Albert Einstein à Eric Gutkind (Janvier 1954),
vendue
404.000 $ cet été.


20 août 2008

Gordon


Gordon a de la personnalité.
incroyab' .

Gordon: un cerveau biologique contrôlant un robot
(extrait de techno-sciences, article ici)

Une machine possédant un cerveau biologique, provenant d'un être vivant. Cela fait penser à de célèbres films d'anticipation, et c'est ce que vient de réaliser une équipe de chercheurs de l'Université de Reading, en Angleterre. La machine a été baptisée Gordon.


Le robot Gordon au cerveau biologique

En guise de cerveau, une culture de neurones prélevés sur un foetus de rat. Les neurones ont été préparés et déposés sur un ensemble d'une soixantaine d'électrodes. Une journée après leur préparation, les neurones ont créé des interconnexions. Après une semaine, des impulsions électriques spontanées ont été observés, semblant montrer une activité de cerveau ordinaire.

Le dispositif permet au "cerveau" biologique de contrôler un robot, et de recevoir des informations sur son environnement via des capteurs. Gordon a été placé dans des conditions permettant de déterminer et de mettre à l'épreuve les capacités de son cerveau. Les résultats semblent remarquables: la "machine" a montré des capacités d'apprentissage par répétition. Son cerveau s'est développé, les neurones le constituant se multipliant et tissant de nouvelles connexions. Les mouvements du robot en disent long sur les capacités de son cerveau: il a appris, par exemple, à contourner un obstacle plutôt que de s'y heurter.

Selon Kevin Warwick, responsable de l'unité cybernétique de l'Université de Reading, "nous étudions comment lui apprendre: en augmentant le voltage de différentes électrodes, en utilisant des produits chimiques pour favoriser ou stopper les transmissions entre neurones". Les chercheurs peuvent déjà contrôler le robot via des impulsions électriques sur son cerveau, par exemple pour le faire tourner à droite. Ils ont également noté qu'en présence de stimulations régulières, le cerveau renforce ses interconnexions, et devient plus vif. Au contraire, si il n'est plus stimulé, il se laisse aller...

Pour faciliter l'étude, l'équipe ne possède pas un seul cerveau, mais plusieurs, interchangeables. Chaque cerveau, constitué d'environ 50 000 à 100 000 neurones, présente des comportements spécifiques. Un va éviter l'obstacle, un autre va s'obstiner dessus, et encore un autre va préférer partir à l'aventure... Montrant autant de ce qui pourrait être considéré comme des personnalités différentes.

Ces recherches permettent d'élargir nos connaissances sur le fonctionnement du cerveau, de son développement, de la mémoire et de l'apprentissage. A terme, elles pourraient permettre entre autres de mieux comprendre les maladies neurodégénératives.

01 février 2008

Laissez-moi dormir

Enfin la reconnaissance, dans cet article de Futura Sciences :
"Ce rythme circadien personnel n'est pas qu'une simple question d'habitude. (...) Les différences entre lève-tôt et couche-tard ne sont pas seulement dues, comme on le pensait, à des différences entre les périodes de l'horloge de chaque personne. Il doit aussi exister d'autres sources de variations individuelles dans l'activité même des cellules.
Bref, nous n'avons pas une horloge mais plusieurs et le tableau est bien plus complexe qu'on ne l'imaginait. La seule certitude est que notre chronotype est bel et bien inscrit au plus profond de nos cellules. C'est bien, d'ailleurs, le sentiment du couche-tard arraché à ses rêveries par la sonnerie du réveil..."

22 janvier 2008

Franchises médicales : coupables d'être malades.



Le télégramme :

Franchises médicales. La colère des malades
Ils veulent dénoncer un « impôt sur la maladie ».
Au risque de mettre leur vie en danger.
Au moins quatre malades chroniques sont en grève de leur traitement depuis la mise en place des franchises médicales début janvier.

Bruno-Pascal Chevalier avait appelé à ne pas suivre son mouvement. Pourtant depuis que ce malade du sida s’est mis en grève des soins pour dénoncer les fra
nchises médicales, au moins trois autres malades l’ont rejoint. « Ils auront des morts sur leur conscience »

Si elles ne soutiennent pas leur action, les associations de patients disent comprendre ces malades. "Ce sont des gens paupérisés qui ont du mal à trouver un emploi. Lorsqu’on a pour seul revenu l’allocation adulte handicapé, 100 euros de plus [*], c’est beaucoup", expliquait ainsi Régis Volle, président de Fédération nationale des insuffisants rénaux, au Figaro.
Et les associations de renvoyer la balle au gouvernement. Ainsi après avoir appris qu’un diabétique avait arrêté ses piqûres d’insuline, le président de l’association des diabétiques, Gérard Raymond, a demandé « à ceux qui ont très généreusement mis en place les franchises de prendre leurs responsabilités ». « Si demain, ils ont des morts sur la conscience, ils les auront, mais pas nous. Et on saura le dire », a-t-il affirmé.


Roselyne Bachelot a réagi vendredi. Elle a demandé à ces patients de cesser ces « grèves des soins », les accusant de vouloir instrumentaliser le débat. Ils « décident de porter le débat face à une décision du peuple français à travers le vote de son Parlement souverain », a déclaré la ministre de la Santé après avoir rencontré Bruno-Pascal Chevalier.

Réponse de Chevalier à Sarkozy
Mardi déjà, Nicolas Sarkozy l’avait invité à reprendre son traitement dans une lettre qui justifiait les franchises qui "sont l’expression à la fois de notre responsabilité et de notre solidarité". Et hier, Bruno-Pascal Chevalier lui a répondu. "Pensez-vous, monsieur le P
résident, qu’en parlant de 'responsabilisation des malades' , vous encouragez à la solidarité ?", s’interroge-t-il. "Estimez-vous, monsieur le Président, qu’une personne malade, atteinte de diabète, de sclérose en plaques, du sida, d’un cancer, ou même d’une allergie, d’une grippe, d’une des nombreuses affections virales saisonnières, nécessite d’être 'responsabilisée' ?", poursuit-il. Et Bruno-Pascal Chevalier d’épingler le président "qui lui avait précisé que les mutuelles pouvaient rembourser ces franchises". "Or, la loi prévoit très clairement que les franchises médicales sont à la charge du patient", affirme-t-il. Déclarations confirmées par Jean-Pierre Davant, président de la Mutualité.

[*] Depuis le 1er janvier, les assurés sociaux paient 50 centimes par boîte de médicament et par acte paramédical, et deux euros par transport sanitaire. Ces franchises, plafonnées à 50 euros par an, s’ajoutent au forfait d’un euro sur chaque consultation, dont le plafond est aussi de 50 euros par an.
On peut lire aussi :
Toutefois, comme l’indique Bruno-Pascal Chevalier dans une lettre qu’il avait adressée au Président, une fois après avoir payé ses auxiliaires de vie, il ne lui reste "pour vivre que 330 euros". Car l’augmentation du nombre de médicaments non remboursés n’arrange pas le budget des malades de longue durée.
Aussi la franchise médicale revient à considérer le patient comme responsable de sa maladie, estime Bruno-Pascal Chevalier pour qui c'en est trop . Risquer sa vie pour lutter contre cet "’impôt sur la maladie" montre combien l'homme n'a plus rien à perdre.

Près de 300.000 signatures contre le projet :
L’Union confédérale des retraités CGT et le collectif national contre les franchises réunissant professionnels de santé, partis, syndicats et associations ont recueilli près de 300.000 signatures sur deux pétitions contre les franchises.

La pétititon ici, à signer .


19 janvier 2008

"On n'est pas des voleurs, on est des brigands"

Vous n'êtes pas allé voir le film ?
pff. Seulement 132.000 spectateurs, fin de l'exploitation.

12 décembre 2007

Notre besoin de consolation est impossible à rassasier

Les Têtes Raides adaptent un texte par album. Vian la dernière fois, et encore avant, Desnos.
Cette fois-ci "Notre besoin de consolation est impossible à rassasier", de Stig DAGERMAN.

Il y est question de "faire un pas de côté".
Tiens, Gébé, tu avais chipé ça ici ?

"Mais tout ce qui m’arrive d’important et tout ce qui donne à ma vie son merveilleux contenu : la rencontre avec un être aimé, une caresse sur la peau, une aide au moment critique, le spectacle du clair de lune, une promenade en mer à la voile, la joie que l’on donne à un enfant, le frisson devant la beauté, tout cela se déroule totalement en dehors du temps. Car peu importe que je rencontre la beauté l’espace d’une seconde ou l’espace de cent ans. Non seulement la félicité se situe en marge du temps mais elle nie toute relation entre celui-ci et la vie.
Je soulève donc de mes épaules le fardeau du temps et, par la même occasion, celui des performances que l’on exige de moi. Ma vie n’est pas quelque chose que l’on doive mesurer. Ni le saut du cabri ni le lever du soleil ne sont des performances. Une vie humaine n’est pas non plus une performance, mais quelque chose qui grandit et cherche à atteindre la perfection. Et ce qui est parfait n’accomplit pas de performance : ce qui est parfait œuvre en état de repos."
On peut lire ici le texte de Stig DAGERMAN.



04 décembre 2007

Je n'aurai pas davantage en possédant des terres

"Je puis bien concevoir un homme sans mains, pieds, tête (car ce n'est que l'expérience qui nous apprend que la tête est plus nécessaire que les pieds). Mais je ne puis concevoir l'homme sans pensée : ce serait une pierre ou une brute.
L'homme n'est qu'un roseau, le plus faible de la nature ; mais c'est un roseau pensant. Il ne faut pas que l'univers entier s'arme pour l'écraser : une vapeur, une goutte d'eau, suffit pour le tuer. Mais quand l'univers l'écraserait, l'homme serait encore plus noble que ce qui le tue, puisqu'il sait qu'il meurt, et l'avantage que l'univers a sur lui, l'univers n'en sait rien.
Toute notre dignité consiste donc en la pensée. C'est de là qu'il faut nous relever et non de l'espace et de la durée, que nous ne saurions remplir. Travaillons donc à bien penser : voilà le principe de la morale.
Roseau pensant – ce n'est point de l'espace que je dois chercher ma dignité, mais c'est du règlement de ma pensée. Je n'aurai pas davantage en possédant des terres : par l'espace, l'univers me comprend et m'engloutit comme un point ; par la pensée, je le comprends."
[Blaise Pascal, Pensées, fragments 339 et 346 à 348]

03 décembre 2007

Cauchemar

Pourquoi tant de gens écrivent-ils "cauchemard"
alors que personne n'ajoute jamais de "d" à "nightmare" ?
Question de Monsieur G., Jean-Paul.

16 novembre 2007

J'admire depuis toujours les parents qui adoptent

Tortures répétées sur une enfant adoptée de 4 ans : les parents écroués
AFP | 15.11.07 | 21h58

Un couple résidant à Sartrouville (Yvelines) a été mis en examen pour actes de tortures et de barbarie sur leur fille adoptive de 4 ans, actuellement hospitalisée à l'hôpital Necker à Paris, et a été écroué jeudi soir, a-t-on appris de source judicaire.

Les deux parents, qui nient tout, excluant tout acte de violence, ont été mis en examen pour "actes de torture et de barbarie sur mineur de 15 ans ayant entraîné l'infirmité permanente par un ascendant adoptif", crime puni de 30 ans de réclusion.

"Jamais une enfant aussi jeune n'a présenté un tel tableau clinique de sévices selon les médecins de Necker, à l'origine du signalement au parquet", a rapporté Luc-André Lenormand, vice-procureur à Versailles.

Dents et cheveux arrachés, os fracturés, dépigmentations multiples dues à l'ingestion de produits corrosifs, ulcération de la langue et de l'oesophage, traces de morsures humaines sur les bras et de coups sur tout le corps : l'enfant, aujourd'hui hors de danger, aurait été martyrisée dès l'âge de 6 mois, a précisé M. Lenormand.

31 août 2007

Salut les abeilles ou Albert Einstein s'est-il souvent trompé ?


Nous trouvons les fruits et légumes désormais insipides ?
Un bon moyen de résoudre le problème :
faisons disparaitre les abeilles.
_________

Les abeilles nous abandonnent
Par Jean Etienne, Futura-Sciences
Des millions de ruches, jadis occupées par des milliards d'abeilles, se sont mises à disparaître depuis quelques mois. L'épidémie, d'une rapidité et d'une ampleur quasi-explosive, pourrait très bien ébranler les bases de notre civilisation.

Le phénomène a débuté dans un seul élevage de Floride il y a à peine un an. Puis l'épidémie s'est répandue de ruche en ruche, jusqu'à s'étendre à l'ensemble des Etats américains et du Canada, avant d'atteindre l'Europe et même Taïwan en avril 2007.

L'aspect de cette catastrophe écologique est déroutant. Aucun cadavre d'abeille n'est retrouvé, et les ruches abandonnées sont vides d'occupants. On n'y découvre même pas les parasites d'habitude si prompts à les réoccuper ensuite. Tout se passe comme si les insectes quittaient leur habitat en masse pour une destination inconnue sans jamais y revenir. En France, où les apiculteurs se remettent à peine des ravages causés par le tristement célèbre "Gaucho", un pesticide jadis répandu dans les champs de maïs et de tournesol, les disparitions ont repris en force. Les pertes sont estimées de 15 à 95 % selon les régions, tandis qu'en Espagne, dont les 2,3 millions de ruches représentent le quart de la production européenne, la moitié est touchée.

La sirène d'alarme

Ce n'est pas une sonnette d'alarme mais une sirène que les scientifiques actionnent… ou tentent d'actionner. Car 80 % des plantes ont absolument besoin des abeilles pour être fécondées, et sans elles, il n'y a plus de production de fruits ou de légumes possible. Rien qu'aux Etats-Unis, où le nombre de ruches en "vie" s'est effondré de 2,4 millions à 900 000, 90 plantes destinées à l'alimentation humaine sont exclusivement pollinisées par les butineuses, ce qui représente une valeur annuelle de 14 milliards de dollars.

Les scientifiques, qui ont donné le nom de "colony collapse disorder" à ce syndrome d'effondrement, tentent de trouver une explication. Suivant le professeur Joe Cummins de l'université d'Ontario, "Des indices suggèrent que des champignons parasites utilisés pour la lutte biologique, et certains pesticides du groupe des néonicotinoïdes, interagissent entre eux et en synergie pour provoquer la destruction des abeilles". Selon lui, les insectes sont aussi directement ou indirectement victimes de l'efficacité sans cesse accrue des nouvelles générations de pesticides, censées protéger la nature mais dont l'effet se révèlerait particulièrement pernicieux. Il cite en exemple la pratique de plus en plus courante qui consiste à enrober les semences d'insecticide de façon à éviter l'épandage. Le produit est ainsi incorporé dans toute la plante, depuis les racines jusqu'au pollen que les abeilles rapportent à la ruche en l'empoisonnant, ce qui explique aussi l'absence d'insectes "squatteurs" dans les ruches abandonnées: ils ne survivent pas.

Phénomène de cascade

L'emploi de ce type de pesticide à base d'imidaclopride, très contesté en France et aux Etats-Unis mais pourtant autorisé par l'Union Européenne, attaque le système immunitaire des abeilles qui deviennent vulnérables aux parasites. La preuve semble en être établie par la découverte d'une demi-douzaine de virus, microbes, mais aussi de champignons parasites dans les quelques abeilles survivantes de quantité de ruches agonisantes. Ce produit est distribué par Bayer sous plusieurs appellations : Gaucho, Merit, Admire, Confidore, Hachikusan, Premise, Advantage entre autres.

L'origine de ces champignons parasites n'est pas un mystère, puisqu'ils sont eux-mêmes incorporés dans certains pesticides chimiques pour combattre les criquets, la pyrale du maïs et certaines teignes.

Il s'agit là d'un véritable effet de cascade, des agents infectieux destinés à combattre certains parasites profitant de la brèche ouverte dans le système immunitaire des abeilles et ainsi changer de cible, avec pour conséquence la destruction des cultures que ce produit était censé protéger.

Mais selon Joe Cummins, cet effet de cascade jouerait aussi entre ces champignons parasites volontairement répandus et les biopesticides "naturellement" produits par les plantes OGM. Il vient en effet de démontrer expérimentalement que les larves de pyrale du maïs infectées par le champignon Nosema pyrausta sont 45 fois plus sensibles aux infections que les larves saines, une constatation qui est à mettre en parallèle avec l'effondrement du système immunitaire des abeilles. "Les autorités chargées de la réglementation ont traité le déclin des abeilles avec une approche étroite et bornée, en ignorant l'évidence selon laquelle les pesticides agissent en synergie avec d'autres éléments dévastateurs", ajoute-t-il en guise de conclusion.

L'importance des abeilles dans l'écosystème est telle qu'il y a un demi-siècle déjà, Albert Einstein avait estimé que si cet insecte venait à disparaître du globe, l'espèce humaine disparaîtrait au bout de quatre années. La sirène d'alarme pourrait se transformer en tocsin.

Apis mellifera, la principale abeille domestique européenne. Crédit John Severns.
Apis mellifera, la principale abeille domestique européenne. Crédit John Severns.

04 juillet 2007

Tarantino



"Boulevard de la mort" de Quentin Tarantino.

Un point commun avec Psychose :
A aucun moment il n'est possible d'imaginer la séquence suivante
ou d'exclure quoique que ce soit : tout est vraiment possible.

D'ailleurs, le plus contraire aux normes scénaristiques du cinéma,
américain comme européen, se produit.
On comprend très vite que Tarantino osera tout,
(mais ça ne veut pas dire qu'il fera tout)
On regarde alors ce film sans oser penser
à l'avenir des personnages,
tous à la merci de ce réalisateur fou-furieux.

Il faut être prêt à patienter sur quelques dialogues
un peu longuets, et sur la répétition de
petits-jeux-pour-faire-vrai-vieux-film-de-série-B
(son qui craque, image qui saute...).

Et vous voila prêt pour un film où surtout, surtout,
quoiqu'il advienne,
vous devez rester jusqu'aux 20 dernières minutes,
les plus jubilatoires depuis des années, tous loisirs confondus.

Crise de rire comme je n'en avais pas connu
depuis des années à la fin du film,
le rire qui ne fait pas de bruit, juste plié, en larme,
avec les abdos qui font maaaaal.
J'ai dérouillé toute la nuit ensuite.
Tout ça, pas parce que c'était drôle,
mais parce que ça faisait plaisir.

Du pur plaisir, après la tension accumulée
durant le film, parce qu'on ne sait pas où on va,
et aussi, pour moi, parce que je ne supporte plus de voir
des gens se faire tuer en voiture dans les films.

En sortant, j'ai voulu partagé cette expérience avec quelqu'un.
J'ai texto-isé pour recommander le film,
car j'imagine qu'il ne va pas rester bien longtemps à l'affiche.
Seule Iris l'avait déjà vu
(forcément, forcément, mais où avais-je la tête ?).

Et sinon, je n'aurais jamais cru sortir ravi
de la projection d'un film avec Kurt Russel.
Comme quoi.

Comme c'était la fête du cinéma,
j'ai enchaîné sur "Dialogue avec mon jardinier".
Pas exactement le même style.
Mais j'ai encore presqu'autant ri à la scène du discours du maire
devant la dépouille du vieux boulanger.
Non, je ne vous raconte pas.
Peut-être que j'étais un peu fatigué et sur les nerfs,
finalement, pour rire comme ça.

Pour finir de confronter les atmosphères sur cette journée,
je suis allé boire une bière ambrée au fond du seul pub de Niort,
en lisant la "Métaphysique du Mou" de JB Botul,
dont il faudra que je vous reparle.

C'est difficile de chroniquer un film sans en révéler les ressorts.

Dites donc, ce blog ressemble de plus en plus à un blog, non ?!?

12 avril 2007

rêve présidentiel

J'ai rêvé cette nuit que Bayrou était premier au soir du 1er tour.
Qu'il gagnait au second tour.
Que la majorité relative revenait au PS aux législatives.
Que François Hollande devenait 1er Ministre de François Bayrou.
Que les beaufs se gaussaient du retour au foyer de Ségolène,
laissant les choses "sérieuses" au mari
après avoir joué les pom-pom-girl 6 mois.
Je me suis dit au réveil que ça ferait
"François et François gouvernent la France".

Et j'ai pensé à François-François,
qui venait chanté sur RFM à l'époque de BA-BE-BI-BO-BU,
avec Algoud, de Caunes, Zéro,
au début des années 90 (ou fin 80's ?).
Et Dominique Web, que devient-il ?

Bref.
Ai appelé Alex, il aime bien ces histoire de rêves.
Lui a rêvé cette même nuit que Nicolas Sarkozy était élu.
Et que les émeutes démarraient dès le 6 mai au soir.

Prédictions à vérifier.
Personne pour rêver de Ségolène présidente ?

07 avril 2007

300

suis donc allé voir 300, en VO sous-titrée.
La VO, ça consiste à écouter des grecs parler anglais
en lisant une traduction en français...
affichée en blanc sur des scènes souvent claires,
quelle riche idée !
(y'a aussi une dose suffisante de scènes à dominante rouge)

Léonidas a des abdos en tablettes de chocolat.
Cette idée m'a déconcentré tout le long du film :
je pensais aux chocolats Léonidas.

Pour le prix de deux entrées,
vous aurez la BD dans votre bibliothèque pour toujours.
Lisez la BD.

météo marine.


Jean Desman est accro à la météo marine.
Il ne navigue pas, et habite à la montagne assez loin de la mer.
Et pourtant, donc.
Ce soir encore, j'ai dû le réconforter,
il avait raté la météo marine sur France Inter.
Il y a bien une page sur le site,
mais la rubrique n'est pas podcastable.
Pour savoir ce qui le rendait si dépendant de cette rubrique
qu'on imagine facilement barbante, j'ai écouté.
Il faut plusieurs écoutes.
Je suis à mon tour tombé sous le charme
de ces voix sans visage qui parlent en codes obscurs,
avec un rythme parfait, zénifiant.
Et surtout, ces personnes parlent avec un débit rapide
en respirant quand même,
il s'agit donc bien d'êtres humains,
contrairement à tous ces sujets
où les blancs sont tous coupés au montage.
Tous les interviewés en reportage sont
des êtres étranges qui ne respirent pas.
Ecoutez bien France Info ou France Inter.
C'est systématique.

Ecoutez aussi la météo marine.

06 février 2007

Coiffeur de la jungle.

La trame de cette histoire qui se déroule au bout du monde :
Il y a deux certitudes. La petite Rochom P’ngieng, âgée de 8 ans, a disparu en 1988 alors qu’elle gardait les buffles dans un district reculé du nord-est du Cambodge, près de la frontière vietnamienne. On n’a plus jamais entendu parler d’elle.
Aujourd’hui, Sal Lou, un des chefs de la police de la bourgade d’Oyadao, affirme que l’étrange créature d’apparence humaine, qui pourrait avoir aujourd’hui 27 ans, trouvée dans la forêt le 13 janvier, est à n’en pas douter sa fille disparue.
"La femme de la jungle", a-t-elle été aussitôt surnommée. Et pour cause : elle marchait penchée en avant dans une posture simiesque, elle articule des sons inintelligibles et se contente, pour communiquer, d’indiquer par ses mains sur son ventre qu’elle a faim ou besoin de déféquer. Le reste du temps, elle contemple, le regard vide ou étonné, son entourage.
[source]

Il y a une bonne question :
"Si elle a passé dix-neuf ans dans la forêt,
pourquoi avait-elle les cheveux mi-longs quand on l’a trouvée ?".
C'est une excellente question.
Georges Brougnard, explorateur en 4x4, osera-t-il se lancer à la recherche du coiffeur de la jungle ?

Précoce

Charlie Hebdo reprend l'info du n° 509 de Marianne
(20/26 janvier 2007) :
Un enfant de 4 ans a été suspendu de son établissement scolaire

pour "comportement physique inapproprié considéré
comme harcèlement sexuel".
Ce fait divers s'est passé dans la petite commune

de Bellmead aux U.S.A. (Texas).
Détail du crime :
"il a serré dans ses bras une enseignante,
le visage blotti contre ses seins".

Si un enfant de 4 ans (à peu près un mètre de hauteur)
arrive à blottir son visage sur les seins d'une femme,
c'est forcément :
1°) qu'elle s'est baissée pour se trouver à sa hauteur,
2°) qu'elle a ouvert les bras.
Donc, si cette femme voit une connotation sexuelle à cette scène,
il faut surtout y voir de sa part
tentative de détournement de mineur,
incitation à la débauche
et toutes ces sortes de choses.
Au frigo, l'instit.

Sinon, l'enfant est noir, mais j'dis ça, j'dis rien.
sources : [1] [2] [3]

Porto Allegre

Un lien chipé chez Iris.
12 minutes pour tout comprendre.

14 décembre 2006

Miss Maggie 2006


A Londres, l'ancien premier ministre britannique Margaret Thatcher,
qui maintenait une relation suivie avec le général Pinochet,
s'est dite "profondément triste".

Renaud avait bien raison.
Le bras d'honneur de ces cons-là
Aucune femme n'est assez vulgaire
Pour l'employer à tour de bras
A part peut être Madame Thatcher.

Seznec.

Bon. Là ça va devenir chaud pour trouver d'autres éléments nouveaux pour une nouvelle révision du procès de Guillaume Seznec.
Il faut que Pierre Quéméneur réapparaisse [*] et raconte. Pour cela, les américains doivent retourner sur la Lune, car il y vit reclus dans un deux pièces -le fameux
Traou-Kouskerez- qu'il partage avec Elvis (c'est l'ancienne demeure de l'extra-terrestre de Roswell).
A 123 ans, ça va lui faire un beau voyage, ce retour.
[*] il n'y a pas de corps dans cette affaire.

13 décembre 2006

Barbare


Bien après les jours et les saisons, et les êtres et les pays,
Le pavillon en viande saignante sur la soie des mers et des fleurs arctiques ; (elles n'existent pas.)
Remis des vieilles fanfares d'héroïsme
qui nous attaquent encore le cœur et la tête loin des anciens assassins
Oh ! Le pavillon en viande saignante sur la soie des mers et des fleurs arctiques ; (elles n'existent pas)
Douceurs !
Les brasiers, pleuvant aux rafales de givre,
Douceurs ! les feux à la pluie du vent de diamants jetée par le cœur terrestre éternellement carbonisé pour nous. Ô monde !
(Loin des vieilles retraites et des vieilles flammes, qu'on entend, qu'on sent,)
Les brasiers et les écumes. La musique, virement des gouffres et choc des glaçons aux astres.
Ô Douceurs, ô monde, ô musique ! Et là, les formes, les sueurs, les chevelures et les yeux, flottant. Et les larmes blanches, bouillantes,
ô douceurs ! et la voix féminine arrivée au fond des volcans et des grottes arctiques.
Le pavillon...

05 décembre 2006

Navratilova contre Roselli

La joueuse de tennis Martina Navratilova, ouvertement homosexuelle, condamne les expérimentations visant à altérer les hormones des " moutons gays " conduites par l'Université de la Santé et des Sciences de l'Oregon (Oregon Health & Science University, OHSU, USA). Ces expériences dépourvues d'éthique dilapident des millions de dollars d'argent public dans le but de modifier les préférences sexuelles des moutons et de les rendre hétérosexuels.

Un chercheur de l'OHSU, Charles Roselli, administre des médicaments aux moutons pour modifier l'action des hormones sexuelles dans leur cerveau. Il ouvre le cerveau des animaux homosexuels " orientés vers les mâles " dans le but de mettre en évidence les mécanismes hormonaux à l'origine de l'homosexualité, et de pouvoir changer cette orientation. Le chercheur entend extrapoler les résultats de ce protocole d'expérimentation aux humains, avec l'affirmation sous-entendue que l'homosexualité humaine peut être " guérie ".

Dans une lettre faxée au président de l'université, Martina Navratilova, qui a gagné neuf fois le championnat de Wimbledon, dans la catégorie simple dame, et qui détient plus de titres de tennis que n'importe quel autre joueuse dans l'histoire, écrit : " Comment se peut-il qu'en 2006, une université renommée puisse conduire des expériences aussi cruelles et aussi homophobes ? (…) Je vous prie respectueusement de bien vouloir faire cesser ces recherches révoltantes et peu judicieuses. Vous trouverez sûrement un moyen de rediriger les millions de dollars d'impôts actuellement engloutis dans ces expériences vers des projets plus intéressants, par exemple le financement d'un centre gay et lesbien d'encouragement au dialogue et à la tolérance envers les personnes de toutes préférences sexuelles ". Les tests sont financés par l'argent public américain jusqu'en 2008.

Ce n'est pas seulement le massacre inutile d'animaux qui est condamné ; l'opprobre est aussi scientifique, comme le prouvent des témoignages d'experts. Le docteur Malgosia Cegielsky, psychiatre à la clinique de Portland, qualifie les expériences de Roselli de " frivoles " et d'" effrayantes ". Elle déclare : " Ces travaux n'ont aucune utilité clinique et n'apporteront aucun bénéfice pour l'humain (...). Les différences de code génétique et de métabolisme cellulaire entre les animaux humains et non-humains sont abyssales. Extrapoler des conclusions obtenues sur l'animal à l'humain est une aberration ".


le monde du silence.

Sur Mars, personne ne vous entendra crier. C'est ce que viennent de démontrer deux physiciens de l'université de Pennsylvanie (Etats-Unis) lors d'un congrès scientifique. Ils ont modélisé la progression d'une onde sonore dans l'air martien, cent quarante-deux fois moins dense que l'air terrestre. Les scientifiques ont constaté qu'un son portant à plusieurs kilomètres sur Terre ne serait plus audible au bout de quelques mètres sur la Planète rouge.

Allo j'écoute ?


C'est le président qui a relevé cette phrase.
Ca dit à peu près :
Quelquefois je me dis que la preuve la plus certaine
que la vie existe ailleurs dans l’univers est
que personne n’a essayé de nous contacter.
(Bill Watterson, Calvin & Hobbes, Weirdos from Another Planet)



concert


Dionysos en concert.
C'était très bien. J'ai pris des notes pendant le concert pour vous les rapporter ici.
Mais où est donc rendu ce papier ?!?

16 octobre 2006

Calvin ?

Une suggestion astucieuse d'Adèle,
qui est persuadée pour une raison toujours obscure
qu'il y aura un "v" dans ce prénom.
Alors qu'on ne sait pas.
(en tout cas, ce n'est pas "Calvin". Mais c'était bien vu.)

12 octobre 2006

Paracétamol

Nicolas Sarkozy sèche le Conseil des ministres
pour cause de migraine, deuxième fois.

XVI

Le pape Benoît XVI a appelé mercredi les catholiques
au "courage de la provocation" dans l'affirmation
de leur identité chrétienne.

tiens, t'es radié.

C'est une vieille actu, j'avais voulu la mettre ici,
et puis je ne l'ai pas fait, et puis finalement si :-)

(sur des incendies criminels d'ANPE et des assedics
avec un tag portant la mention "tiens, t'es radié"
retrouvé sur la façade d'un des bâtiments.
L'ANPE et les ASSEDIC ne servent plus qu'à radier.
C'était au début 2006, le récit
ici.)

Une campagne pourrie.


La presse :
Véronique Courgeault reconnaît "les faits" dans l'affaire des deux bébés morts découverts en juillet dans le congélateur du domicile de ce couple de français vivant à Séoul.

La comparaison des faits rappellera certainement à tous les chroniqueurs le lourd passé du candidat Brougnard. Son site de campagne reste muet sur le sujet. On s'interroge.

Encore une campagne qui s'annonce de bon goût.
(comme ce billet).

Victoria

On lit ici :
"Il est aussi très possible – voire probable – que le robot soit
finalement
sacrifié au fond du cratère,
car ses parois sont beaucoup plus abruptes
q
ue tout ce qu'il a affronté jusqu'à présent,
et il n'est pas du tout certain qu'il arrive à s'en extraire."
C'est là-dedans qu'ils veulent faire plonger Opportunity ?!?

ici en plus grand,
la photo "prise par la sonde Mars Reconnaissance Orbiter,
satellisée autour de la planète rouge
depuis le 10 mars dernier, et qui vient tout juste
de terminer la circularisation de son orbite.

La Nasa n’a pas tardé à faire étalage des capacités de cet engin de 2 tonnes en lui faisant pointer le cratère Victoria (800 m de diamètre) au bord duquel un autre de ses robots, Opportunity, est arrivé le 28 septembre… En roulant.

Le rover est d’ailleurs nettement visible près du rempart
nord-ouest, ainsi que l’ombre de son mât
et les traces qu’il a laissées dans le sable martien.

Par ailleurs, des rochers ayant roulé à l’intérieur du cratère
sont également discernables alors qu’ils ne l’étaient
pas encore sur les images prises du sol par Opportunity."

Un fameux trois-mats.

En ce moment même,
le Belem
remonte la Loire
de Saint Nazaire à Nantes.

15 août 2006

Shocking !


Un bébé tétant un sein : "shocking!" pour les Américains
[AFP - 07/08/06 - 08h48]
La Une controversée, aux Etats-Unis, du magazine américain Babytalk

L'image innocente d'un bébé tétant le sein d'une femme, publiée en Une d'un magazine américain pour les mères de famille, a provoqué l'indignation de nombreux lecteurs qui ont qualifié cette photo de dégoûtante et choquante.


"J'ai été choquée de voir une poitrine géante sur la couverture de votre magazine", s'est plainte une lectrice du Kansas (centre) en écrivant à la rédaction du magazine "Babytalk". "Je me suis sentie blessée et mon mari a été très mal à l'aise quand j'ai laissé le magazine traîner sur la table", a-t-elle ajouté.


Le magazine a reçu quelque 5.000 lettres suite à cette photo publiée dans le numéro d'août.


Plusieurs lecteurs ont affirmé avoir été "gênés" et "offensés" par cette photo et une femme du Nevada (sud-ouest) a indiqué avoir immédiatement retourné le magazine pour cacher la photo.

"Je suis dégoûtée de voir un bébé accroché au téton de sa mère", a écrit la maman d'un bébé de quatre mois. Une autre s'est déclarée carrément "horrifiée" quand elle a reçu le magazine et espère que son mari ne l'a pas vu.


"J'ai dû déchirer la première page pour éviter que cela s'étale chez moi", a-t-elle dit.

Une chaîne de télévision américaine s'est emparée de l'affaire pour conduire son propre sondage interrogant plusieurs personnes à New York qui se sont déclarées aussi dégoûtées par cette photo de couverture.

Cette photo était en fait destinée à illustrer un article sur la controverse née aux Etats-Unis sur la pratique de l'allaitement en public. Selon un sondage conduit par l'association diététique américaine, 57% des personnes interrogées sont contre l'allaitement en public et 72% estiment qu'il est "inapproprié" de montrer une femme en train d'allaiter dans des programmes télévisés.


La rédactrice en chef de "Babytalk", Lisa Moran, a indiqué à l'AFP que cela révélait "une véritable division en matière de puritanisme aux Etats-Unis", s'étonnant que l'"on puisse voir des célébrités (sur les magazines people) montrant pratiquement leurs seins et que cela n'amène personne à s'interroger sur la connotation sexuelle de ces poses".


"Mais dans le cadre particulier de l'allaitement, beaucoup d'Américains sont très mal à l'aise", a-t-elle ajouté, soulignant que la réaction du public est d'autant plus surprenante que les autorités américaines cherchent à encourager l'allaitement.

"Tout le monde dit que l'allaitement est bon pour le bébé mais en fait cette pratique a très peu de soutien", a-t-elle ajouté.

Babytalk est le premier magazine a avoir bravé le tabou en publiant une photo d'un sein en Une. Malgré la salve de critiques, la rédaction a indiqué avoir l'intention d'éventuellement renouveler cette expérience. "Cela ne nous effraie pas du tout", a dit Mme Moran. "Nous sommes ravis et espérons que cela aidera les femmes à être davantage encouragées à allaiter".

Beaucoup d'Américains sont facilement scandalisés à la vue de seins. Il y a deux ans, le sein dénudé de la chanteuse Janet Jackson pendant un direct à la télévision américaine avec suscité des réactions outragées chez des téléspectateurs et plus d'1,5 million de plaintes avaient été déposées. L'affaire était devenue le "nipplegate" (le scandale du téton).

Source : AFP

13 août 2006

horreur.

Un article raccourci dans le Soir ici.
Boris, c'est Boris Vian, qui aimait bien les enfants.
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extraits de l'article du Figaro :
(l'article complet ici)
(désolé de citer le Figaro, mais peu en parlent !)

Horreur politique: un parti pédophile
Par STÉPHANIE MARTEAU / Publié le 17 juillet 2006

Le NVD prône la liberté sexuelle et même le droit de jouer dans des films X dès l’âge de 12 ans. Et les autorités néerlandaises n’interdisent ni l’association ni son site internet tant que l’ordre public ne semble pas... troublé !

"Amour du prochain, liberté et diversité." Il pourrait s’agir d’un slogan hippie, inoffensif à première vue. On en est loin : cette dénomination qui semble appeler à de doux sentiments est en fait le nom du premier parti pédophile (NVD), dont la création a été annoncée le 30 mai dernier à Amsterdam. Alors que la disparition de Stacy et Nathalie, 7 et 10 ans, le 9 juin dernier à Liège, fait à nouveau planer le spectre de l’affaire Dutroux sur la Belgique, le scandale enfle aux Pays-Bas. Lors d’une conférence de presse, les fondateurs de cette nouvelle formation politique ont défendu la légalisation de la pornographie enfantine et du sexe entre adultes et mineurs. Leur but ? Certainement moins remporter un siège lors des élections législatives de mai 2007 qu’assurer, grâce au scandale, la promotion de la pédophilie, "une orientation sexuelle comme une autre", selon ce groupe de militants néerlandais, tous membres de l’association pédophile Martijn.

"Martijn est l’une des plus importantes organisations pédophiles d’Europe, assure Irene Van Engelen, présidente de Stichting Soelaas, une association de protection des mineurs. Elle rassemble plus de 200 membres actifs. Leur site internet est traduit en anglais, ce qui permet aux amateurs d’enfants du monde entier de s’épancher sur leur forum sans censure." Bien que la loi néerlandaise ne conçoive de sexe "consentant" qu’à partir de l’âge de 16 ans et interdise la pornographie enfantine, Martijn n’a jamais eu de problème avec la justice. Son site n’a jamais été menacé de fermeture. Et pour cause : si les membres de l’association font tous l’apologie du sexe avec des enfants, aucun ne dit explicitement le pratiquer. Et pas une photo pornographique ne vient illustrer les propos des internautes pédophiles. Même retenue dans les pages des magazines vendus par l’association, Nambla et OK Magazine. Car l’ambition de Martijn n’est pas de nourrir les fantasmes des "amoureux des enfants", mais bel et bien de "promouvoir des changements dans notre société afin qu’elle autorise la liberté sexuelle des enfants, y compris les relations intimes avec des adultes". C’est pourquoi son ancien président, Ad Van den Berg, un retraité de 62 ans, et deux de ses membres, Norbert De Jonge, 28 ans, et Martijn Uittenbogaard, un grand brun de 34 ans, ont créé le parti NVD : "Si nous obtenons des sièges au Parlement, nous pourrons faire passer notre message", assure ce dernier qui occupe le poste de président. Et le moins que l’on puisse dire est que le message en question sent le soufre. Pour le "pédoparti", l’âge minimum pour avoir des relations sexuelles avec un adulte, jouer (gratuitement) dans des films X, boire de l’alcool, prendre des drogues dures, jouer à des jeux d’argent et voter devrait être ramené à 12 ans (à terme, cette limite d’âge devra disparaître totalement).

(...)
Ad Van den Berg, le numéro deux du parti, estime qu’il est temps de faire voler en éclats "les tabous et les dogmes qui ne font qu’aggraver la peur et l’intolérance" : "Si un enfant de 12 ans a une vie sexuelle, je ne vois pas pourquoi il ne pourrait pas jouer dans des films X de son plein gré", explique le sexagénaire aux dents gâtées. "Nous condamnons toute forme de violence, nous ne sommes pas des violeurs d’enfants. Si je vois sur le visage d’un gamin qu’il n’aime pas, qu’il est effrayé, ça ne m’intéresse plus", assure-t-il, avant de dénoncer la "chasse aux sorcières dont sont victimes les pédophiles depuis l’affaire Dutroux".


(...)
La création du NVD a déclenché une mini-tempête dans une société protestante fondée sur le respect des libertés individuelles plus que sur la morale, où la tolérance est érigée en valeur cardinale. Faut-il ou pas interdire le NVD ? Le débat fait rage : selon une enquête, 80 % des Hollandais estiment que le parti doit être prohibé. A La Haye, les parlementaires scandalisés suivent l’opinion. Ils n’ont plus de mots assez durs pour qualifier "des idées aussi malsaines". Pourtant, certains, comme le député PVDA Niesco Dubelboer, tout en jugeant les projets du NVD "horribles", s’opposent à son interdiction : "Je fais confiance au jugement des électeurs. Ces gens sont si éloignés de la réalité qu’ils n’obtiendront que zéro virgule zéro voix."

Henrien Wensink, éditorialiste du très respectable quotidien NRC, a fait un pas de plus en intitulant sa tribune du 11 juin dernier : "Un parti pédophile ? Pourquoi pas ?" La journaliste fait preuve d’un pragmatisme déroutant : selon elle, l’existence du NVD permet de "légitimer la relation d’une personne de 20 ans avec une personne de 14. Jusqu’à présent, ce type de relation, qui ne choque personne (sic), est considéré comme hors la loi". Quant au porte-parole de l’Association pour l’épanouissement sexuel (NVSH), Dik Brummel, il soutient ouvertement le NVD : "Nous sommes contre la pornographie mettant en scène des mineurs, mais nous sommes d’accord pour baisser l’âge du consentement à 12 ans, car la jeunesse d’aujourd’hui s’émancipe plus tôt."

Seuls les membres du gouvernement refusent obstinément de trancher entre la morale et la liberté d’expression. "Pour l’instant, le débat n’a pas lieu d’être", rappelle-t-on au ministère de la Justice. En effet, les fondateurs du NVD n’ont pas encore transmis leur demande d’enregistrement au Conseil électoral, l’instance du ministère de l’Intérieur chargée de valider les candidatures des formations souhaitant participer aux élections. Mais la porte-parole du Conseil est claire : "Dans la mesure où le NVD ne trouble pas l’ordre public, nous n’avons aucun motif d’empêcher sa validation."